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Chroniques

Quincy Jones

today26/11/2024 2

Arrière-plan
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Aujourd’hui, pour ce nouveau numéro de Musiques en Liberté, la tâche n’est pas facile car je vais vous parler de quelqu’un, un immense musicien bien sûr, tellement talentueux et prolifique que je ne sais par où commencer et quels choix musicaux je vais pouvoir faire.

Le mieux, pour l’instant, c’est de débuter en musique en écoutant ceci…

Bien entendu, vous aurez tous reconnu « Soul Bossa Nova », la célèbre composition de Quincy Jones, et c’est bien de Quincy Jones dont nous allons parler puisque, malheureusement, il nous a quittés le 3 novembre dernier, à l’âge de 91 ans. Cet enregistrement que l’on vient d’entendre remonte à 1962.

Quincy Jones est né à Chicago en 1933. Il a eu une enfance assez difficile entre un père charpentier et une mère internée pour maladie mentale.

Il commence à s’intéresser à la musique quand son père s’installe dans la banlieue de Seattle. Il s’essaye d’abord au piano puis, à l’école apprend à jouer de la trompette.

À l’âge de 13 ans, lors d’un passage de l’orchestre de Count Basie à Seattle, il côtoie Clark Terry qui lui donne quelques cours.

Pour gagner un peu d’argent, il devient, en dehors de l’école, cireur de chaussures. C’est probablement à ce moment là qu’il fait la connaissance de Ray Charles et les deux amis commencent à se produire dans quelques clubs de la ville.

À dix-huit ans, il obtient une bourse pour poursuivre ses études au Berklee College of Music de Boston.

Après cela, tout va s’enchaîner. Il intègre l’orchestre de Lionel Hampton comme trompettiste et arrangeur, et après 4 années passées dans l’orchestre, il s’installe à New-York et signe des arrangements pour de nombreux musiciens : Tommy Dorsey, Gene Krupa, Sarah Vaughan, Count Basie, Dinah Washington, Cannonball Adderley, Ray Charles, pour n’en citer que quelques uns…

En 1956 il est engagé par Dizzy Gillespie comme trompettiste et directeur musical pour une tournée organisée au Moyen-Orient et en Amérique du Sud.

Après, en 1957, il part s’installer à Paris.

il étudie auprès de Nadia Boulanger, directrice du Conservatoire américain de Fontainebleau, et travaille comme arrangeur pour le label d’Eddie Barclay pour beaucoup d’artistes français tels Henri Salvador, Charles Aznavour, Jacques Brel, etc…

Le groupe vocal Les Double Six dirigé par Mimi Perrin enregistre alors un album consacré à ses compositions.

C’est ce que je vous propose d’écouter maintenant. C’est « For Lena » une adaptation de la composition de Quincy Jones « For Lena and Lennie », en hommage à la chanteuse Lena Horne et son mari Lennie Hayton, arrangeur et chef d’orchestre, lui aussi.

Par contre, avec Les Double Six les paroles n’ont rien à voir avec Lena Horn. Les paroles ne sont là que pour reprendre les intonations d’un véritable orchestre.

Cet enregistrement des Double Six remonte à 1960.

Cette année là Quincy Jones, toujours à Paris crée un grand orchestre de 18 musiciens, mais malgré tout son talent et la qualité de cet ensemble il connait un véritable fiasco financier. Il tombe dans une sorte de dépression et repart aux Etats-Unis.

C’est en Amérique que le succès l’attend. Il devient arrangeur puis directeur musical du label Mercury Records avant d’en devenir le vice-président.

C’est là qu’il côtoie les plus grands artistes pour qui il fait les arrangements. On peut citer notamment Frank Sinatra, Barbra Streisand, Nana Mouskouri et Tony Bennett entre autres.

C’est à ce moment là qu’il compose ses premières musiques de film, à commencer par « The Pawnbroker », en français « Le Prêteur sur Gages », de Sydney Lumet.

Extrait de la bande originale de ce film, on écoute « Pénélope »…

À partir de là, Quincy Jones va multiplier ses activités. Non seulement il continue son travail de compositeur arrangeur et chef d’orchestre, mais il devient également producteur. 

En 1973 il co-produit pour CBS une émission de télévision en l’honneur de Duke Ellington, « We Love You Madly », à laquelle participent Sarah Vaughan, Aretha Franklin, Peggy Lee, Count Basie, Joe Williams, et le groupe Chicago.

D’ailleurs, on va écouter ce fameux « We love you madly » par le « Duke’s Big Four » enregistré en 1973. Ellington est accompagné par le guitariste Joe Pass, Ray Brown est à la contrebasse et Louie Bellson à la batterie. C’est d’ailleurs la dernière cession en Studio de Duke Ellington…

En 1974, Quincy Jones, victime d’une rupture d’anévrisme va tout arrêter pendant quelques mois.

Après plusieurs opérations il reprend ses activités avec beaucoup d’intensité.

Au bout de quelques années il rencontre sur un tournage de film Michael Jackson à la recherche d’un producteur après avoir commencé sa carrière solo.

C’est ainsi que Quincy produit le 1er album solo de Michael Jackson en 1979 : « Off the wall ». On écoute « Don’t Stop Til You Get Enough »…

Cette collaboration avec Michael Jackson a été un immense succès, pour l’un comme pour l’autre, le sommet ayant été atteint en 1982 avec l’album suivant, Thriller, qui reste à ce jour l’album le plus vendu de tous les temps avec plus de 60 millions d’exemplaires. On écoute un extrait…

Tout le monde aura reconnu « Billie Jean ».

Après un troisième album, « Bad » en 1987, encore un immense succès, Michael Jackson se sépare de Quincy Jones, mais la fortune de ce dernier est définitivement assurée.

Elle lui permet d’acquérir les droits d’édition de près de 1600 compositions et, en ce qui concerne le cinéma, de co-produire entre autres « La Couleur Pourpre » de Steven Spielberg. On est là en 1985.

À cette même époque, Quincy Jones, qui a toujours oeuvré pour la défense des minorités aux États Unis et dans le monde, coordonne avec Michael Omartian l’enregistrement de « We are the world ». C’est une chanson caritative enregistrée par le super groupe américain « USA for Africa » en 1985, écrite par Michael Jackson et Lionel Richie.

Le single a pour objectif de collecter des fonds pour lutter contre la famine en Éthiopie.

L’événement, historique, réunit un nombre impressionnant d’artistes, environ 45, parmi les plus célèbres du monde musical américain de l’époque.

On écoute « We are the world »…

Je pense que vous comprenez pourquoi, en début d’émission, je vous ai dit qu’aujourd’hui ma tâche était particulièrement difficile tant le talent ou plutôt les talents de Quincy Jones sont immenses.

En fait il faudrait que cette émission puisse durer 24 heures au moins. Evidement ça n’est pas vraiment réaliste.

C’est pourquoi je vais vous proposer d’écouter un dernier titre que l’on doit à ce maître absolu de la composition et de l’arrangement musical.

On va revenir en 1961 avec une de ses compositions marquantes qui met également en valeur toutes ses qualités d’arrangeur et de chef d’orchestre. Il s’agit de « Quintessence », un titre issu de son album éponyme.

Un grand merci pour votre présence à l’écoute de cette émission.

Au revoir à tous. Rendez-vous le mois prochain et dès ce soir en podcast sur arts-and-go.com pour réécouter cette émission et les précédentes également.

Place donc à Quincy Jones avec ce très fameux « Quintessence »…

Écrit par: A VLB

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